L'Alimentation Par le Sol



Pour un surcoût d'environ 30 millions d'€uros, l'APS a été mis en place sur différentes sections, totalisant un peu plus de 10 Km. Elle se présente sous la forme d'un rail central, découpé en tronçons d'une dizaine de mètres, alimentés uniquement lors du passage de la rame, ce qui évite les risques d'électrocution. Des boîtiers de détection déclenchent la mise sous tension des coupons situés sous la rame, puis coupent la distribution dès que celle-ci est passée.

Techniquement et en laboratoire (avec des test en vraie grandeur sur la ligne 68 de Marseille), le principe s'est avéré séduisant et fiable. Mais très vite, il est apparu que les boîtiers avaient une sérieuse tendance à ne pas supporter l'humidité et le ruissellement des eaux de pluie, tandis que des courts-circuits provoquaient la disjonction des sous-stations. Cela a eu pour effet de perturber sérieusement l'exploitation, l'APS provoquant panne sur panne, au grand daim des voyageurs et du maire, Alain Juppé. Finalement, suite au remplacement de l'ensemble des boîtiers (environ un millier pour le réseau) par un modèle plus résistant, puis avec la pose d'un câble de type "sous-marin" à Talence, les choses sont rentrées dans l'ordre et le tram assure désormais sa mission avec un taux de panne de 99 %.
A noter que les anciens tramways bordelais étaient eux aussi dépourvus de ligne aérienne de contact sur certaines sections, avec un caniveau où se déplaçait une sorte de charrue, afin d'y capter le courant électrique. Plutôt rudimentaire, ce système était lui aussi sujet à de nombreux problèmes, comme quoi l'histoire est un éternel recommencement !